Jean-Luc Mélenchon, le leader du parti politique de gauche La France Insoumise, a exprimé son inquiétude concernant les récentes menaces du président américain Donald Trump concernant l'acquisition potentielle du Groenland, un territoire semi-autonome danois.

Dans un message publié sur les réseaux sociaux le 29 mars 2025, Mélenchon a accusé l'Europe de 'sortir de l'histoire' en ne répondant pas à ce qu'il considère comme un comportement agressif des États-Unis.

Il a souligné ses frustrations, déclarant que 'l'atlantisme mène à la servitude comme une laisse', mettant en avant sa perspective sur la nature subordonnée des nations européennes dans leur relation avec les États-Unis.

Ces remarques interviennent après des commentaires du ministre danois de la Défense, Troels Lund Poulsen, qui a noté que Copenhague envisage l'acquisition de chasseurs F-35 américains supplémentaires.

'Nous devons renforcer notre flotte d'avions de combat.

Il est tout à fait logique d'acquérir plus de F-35', a déclaré Poulsen plus tôt cette semaine, dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre le Danemark et l'administration Trump.

Le président Trump a précédemment exprimé son intérêt pour l'acquisition du Groenland, et des déclarations récentes suggèrent qu'il pourrait envisager des actions militaires pour atteindre ses objectifs.

La critique de Mélenchon aborde également les implications plus larges pour la politique de défense et de sécurité en Europe, remettant en question la logique derrière l'acquisition d'équipements militaires par les pays européens d'un pays perçu comme un potentiel agresseur.

Il a suggéré que la capacité de l'Union européenne à atteindre une autonomie stratégique est entravée par ses liens étroits avec les États-Unis.

Ce discours s'inscrit dans le cadre de tensions préexistantes entre les États-Unis et les pays européens, particulièrement dans le contexte d'un paysage géopolitique complexe incluant le conflit en Ukraine et des différends commerciaux consécutifs au retour de Trump à la présidence.

Les dirigeants européens peinent à définir l'orientation de leurs politiques de défense, tandis que certains pays, dont l'Allemagne, ont réaffirmé leurs projets d'acquérir des F-35. Le ministère de la Défense allemand a confirmé le 21 mars qu'il ne voit pas la nécessité d'une réunion d'urgence concernant ses plans d'acquisition militaires, affirmant qu'il a l'intention de procéder à l'acquisition de jets F-35 américains malgré les tensions croissantes.

Cela indique un fossé grandissant au sein de l'Europe concernant l'autonomie militaire et stratégique dans un contexte mondial en mutation.