Les procureurs français ont requis un procès contre Gaël Perdriau, le maire de Saint-Étienne, pour des charges notamment de chantage, de détournement de fonds publics par une autorité publique et de participation à une organisation criminelle.

Cette affaire est centrée sur des allégations de chantage dirigées contre Gilles Artigue, l'ancien premier adjoint, qui avait été enregistré dans une chambre d'hôtel à Paris en janvier 2015 alors qu'il recevait un massage d'une escorte.

Perdriau, qui a été exclu du parti Les Républicains et critiqué par ses opposants politiques, maintient son innocence et a déclaré qu'il ne démissionnerait pas de son poste de maire, bien qu'il ait suspendu ses fonctions au conseil métropolitain de Saint-Étienne.

Les procureurs ont également demandé un procès pour trois anciens proches collaborateurs de Perdriau, soupçonnés d'avoir orchestré le tournage de la vidéo compromettante : son ancien chef de cabinet, Pierre Gauttieri, son ex-adjoint à l'éducation, Samy Kefi-Jérôme, et l'ancien partenaire de Kefi-Jérôme, Gilles Rossary-Lenglet, qui a dévoilé le scandale en 2022 à travers un rapport dans un média d'information.

En revanche, les procureurs ont demandé le non-lieu pour quatre autres individus sous enquête, des couples dirigeant des associations locales accusées d'avoir prétendument rémunéré les créateurs de la sextape en échange de services fictifs financés par la ville.

Selon Thierry Dran, qui a commenté les conclusions de l'enquête, les charges contre ces quatre individus n'ont pas été suffisamment étayées.

La décision concernant la clôture de l'enquête judiciaire sera désormais prise par les juges d'instruction.