À Puy-en-Velay, Laurent Wauquiez a affiché un optimisme croissant concernant sa campagne pour la présidence des Républicains, prévue pour les 17 et 18 mai.

Lors d'une réunion rassemblant environ 500 partisans, dont des membres de sa famille, le député de la Haute-Loire a rapporté une hausse significative des adhésions au sein de la région, passant de 200 à 1 400 depuis la mi-février.

Son objectif est d'atteindre 2 000 membres d'ici la fin du processus de vote, qui se terminera le 17 avril, date à laquelle seuls les membres inscrits avant cette date pourront voter.

Bien que Wauquiez ait rencontré le soutien mitigé de certaines figures notables du parti préférant son concurrent Bruno Retailleau, il reste confiant quant à sa position.

Il a déclaré : "Je suis sûr que je vais gagner", affirmant que la tendance actuelle de soutien commence à s'inverser en sa faveur.

Au cours de sa campagne, Wauquiez a prévu 120 événements de proximité, incluant au moins sept réunions par semaine, se concentrant sur une communication claire et une accessibilité accrue en politique.

Malgré des revers antérieurs, notamment l'annonce de candidature de Retailleau avant lui, Wauquiez ressent un changement de dynamique.

Il a évoqué des parallèles avec les élections de 1995 entre Édouard Balladur et Jacques Chirac, insinuant un retournement imminent de l'opinion publique.

Wauquiez a critiqué la charge de travail imposée à Retailleau, qui bénéficie du soutien de nombreuses personnalités nationales, y compris l'ancien Premier ministre Michel Barnier, suggérant que l'occupation de responsabilités ministérielles nuirait à la capacité de Retailleau à diriger le parti efficacement.

Il a soutenu que les membres du parti recherchent un leader engagé qui comprend leurs préoccupations plutôt qu'un candidat concentré principalement sur les résultats des sondages.

Parallèlement, les défis juridiques imminents auxquels Marine Le Pen est confrontée assombrissent sa candidature potentielle aux prochaines élections présidentielles.

Le tribunal de Paris devrait rendre son verdict le 31 mars concernant des allégations de détournement de ressources parlementaires liées à son mandat à la tête du Front National, aujourd'hui connu sous le nom de Rassemblement National (RN).

Le procureur a suggéré des peines sévères, y compris d'importantes amendes et une période d'inéligibilité potentielle de cinq ans pour Le Pen.

Sa stratégie de défense a évolué vers le maintien de l'engagement politique malgré la menace imminente de conséquences légales.

Le Pen décrit la situation comme potentiellement déterminante pour son avenir politique, voyant le procès comme un moment crucial qui pourrait soit garantir sa survie sur la scène politique, soit signaler son déclin.

Alors que les campagnes respectives de Wauquiez et Le Pen se déroulent, leur avenir est intrinsèquement lié aux dynamiques internes du parti ainsi qu'aux résultats judiciaires potentiels, reflétant des thèmes plus larges de responsabilité, de leadership et de viabilité électorale au sein de la politique française contemporaine.