Dans une proposition audacieuse et inédite, le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé son intention d'isoler les 100 plus grands trafiquants de drogue du pays dans une prison à haute sécurité.

Ce dimanche 12 janvier, Darmanin a exposé sur LCI la démarche stratégique du gouvernement, visant une mise en œuvre d'ici l'été prochain.

L'initiative implique de choisir une prison française existante, d'évacuer les détenus actuels et de la transformer en un établissement fortifié doté d'agents pénitentiaires spécialisés et anonymisés. L'objectif est clair : empêcher les trafiquants de haut niveau de maintenir tout contrôle extérieur ou confort durant leur incarcération.

Darmanin a critiqué le système actuel, déclarant : 'Aujourd'hui, nous isolons certains trafiquants parmi d'autres détenus, et il est clair que cette approche n'est pas efficace—un mélange, si vous voulez, qui ne fonctionne pas.' Le ministre de la Justice s'est dit convaincu que séparer les principaux délinquants réduira leur capacité à maintenir des communications illicites ou à mener une vie 'agréable' derrière les barreaux.

Bien que Darmanin n’ait pas révélé publiquement les deux prisons à l'étude, son entourage a confirmé à BFMTV que ces établissements sont en cours d'évaluation.

Le processus de sélection est minutieux, conçu pour s'assurer que l’établissement choisi puisse offrir la sécurité renforcée et l'anonymat nécessaires pour accomplir cette tâche.

Cette décision repose en grande partie sur des données recueillies par la police, la gendarmerie nationale et les services de renseignement pénitentiaire, tous collaborant pour établir une liste des délinquants liés aux stupéfiants les plus importants.

Leur incarcération dans un environnement à haute sécurité vise non seulement à neutraliser leurs capacités opérationnelles mais aussi à servir de dissuasion pour les entreprises criminelles futures.

La nouvelle politique de la France met en lumière le défi mondial plus large posé par le trafic de drogue.

Les pays du monde entier continuent de lutter contre le lien entre criminalité, condamnation et réhabilitation, souvent confrontés à des prisons surpeuplées et à la récidive.

En concentrant ses moyens sur un groupe restreint de criminels notoires, la France espère envoyer un message fort sur les conséquences des crimes liés à la drogue.

Les mois à venir révéleront comment cette politique façonnera le paysage de la lutte contre les stupéfiants en France et dans le cadre d’un récit international plus large.