Alors que Donald Trump se prépare à entamer son second mandat, les dirigeants mondiaux scrutent avec attention les orientations politiques qu'il adoptera, notamment sur des enjeux majeurs comme la guerre en Ukraine et les relations commerciales internationales.

Le président élu Trump doit faire un retour notable sur la scène mondiale par le biais du Forum économique mondial (WEF) à Davos la semaine prochaine, où il interviendra en visioconférence.

Cette apparition virtuelle marquera un point d'orgue à quelques jours de son investiture prévue le 20 janvier, en même temps que le début du 55ème Forum annuel du WEF.

Cet événement rassemble des dirigeants politiques et économiques internationaux pour débattre des questions mondiales urgentes.

La présence virtuelle de Trump à Davos est attendue avec intérêt alors que les leaders mondiaux espèrent obtenir des précisions sur les priorités de sa nouvelle administration.

Børge Brende, président-directeur général du WEF, a déclaré que l'allocution virtuelle de Trump, prévue le 23 janvier, constituera un « moment très spécial » pour comprendre l'orientation de sa nouvelle administration, en particulier sur des problématiques comme le commerce, les politiques climatiques et la sécurité mondiale.

En plus de Donald Trump, le président ukrainien Volodymyr Zelensky prononcera un discours spécial, offrant des perspectives sur le conflit en cours en Ukraine.

Alors que la guerre se poursuit, le WEF mettra l'accent sur les tensions géopolitiques, l'incertitude économique et l'avenir de l'ordre international.

Parmi les 60 chefs d'État et de gouvernement attendus à la réunion figurent la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le vice-premier ministre chinois Ding Xuexiang.

L'agenda du WEF couvrira une vaste gamme de sujets, dont les tensions commerciales mondiales, les objectifs climatiques et les impacts de l'intelligence artificielle sur la société.

Les chefs d'entreprise se montrent prudemment optimistes quant à la possibilité de réduire les réglementations, de réduire les impôts et d'assouplir les restrictions sous l'administration Trump.

Cependant, l'incertitude persiste autour des tarifs douaniers, des déportations, de l'augmentation du déficit budgétaire américain et de la détérioration des relations avec la Chine, ce qui obscurcit les perspectives économiques.

Le forum de cette année se déroule dans un contexte géopolitique particulièrement complexe, avec des tensions au Moyen-Orient en tête de l'agenda.

Les délégués du WEF aborderont la situation en Syrie, les crises humanitaires à Gaza et au Yémen, ainsi que la possibilité d'une escalade des conflits entre Israël et l'Iran.

Des personnalités clés de la région, notamment le Premier ministre du Qatar, le ministre des Affaires étrangères d'Arabie saoudite et le vice-président iranien, devraient participer à des pourparlers diplomatiques de haut niveau.

Le changement climatique restera également un sujet central de discussion à Davos, mettant l'accent sur la transition énergétique, le besoin d'une énergie abordable et sécurisée, et l'engagement mondial pour aborder le changement climatique.

Une nouvelle analyse, qui sera publiée lors du forum, révèle que bien que les entreprises représentant les deux tiers de la capitalisation boursière mondiale aient pris des engagements en faveur de l'action climatique, seulement 10 % ont réellement progressé dans la mise en œuvre d'initiatives concrètes.

Alors que le monde retient son souffle en attendant le second mandat de Trump, toutes les attentions se portent sur la manière dont son administration traitera ces enjeux cruciaux et naviguera dans les défis croissants des relations internationales, du commerce et de la gouvernance mondiale.