Le 31 mars, un communiqué commun a annoncé le rétablissement de la coopération migratoire et sécuritaire entre la France et l'Algérie, marquant un tournant significatif après une période de tensions diplomatiques.

Ce développement a été facilité par une conversation téléphonique entre le président français Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune, symbolisant la fin de plusieurs mois de tensions entre les deux nations.

Cette crise diplomatique avait été exacerbée par plusieurs événements, notamment la reconnaissance par Macron de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, ce qui a provoqué l'ire de l'Algérie, soutien du mouvement indépendantiste sahraoui.

D'autres sujets controversés ont encore aggravé les relations, notamment le refus de l'Algérie de réaccepté ses ressortissants sous des Ordres de Quitter le Territoire Français (OQTF) en France, l'emprisonnement de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, et la manipulation des sentiments anti-français par les autorités algériennes.

En réponse à cette annonce, des membres du Rassemblement National (RN) en France ont vivement critiqué l'approche du gouvernement.

Certains membres du parti ont qualifié la situation d'humiliation pour la France, le député Eric Ciotti questionnant l'efficacité des politiques du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau vis-à-vis de l'Algérie.

Ciotti a déclaré : "C'est la soumission d'Emmanuel Macron à l'Algérie qui prévaut ! Les visas continueront d'être délivrés par dizaines de milliers, et les OQTF resteront non appliqués !" Olivier Monteil, un autre membre du RN, a décrit la situation comme celle d'un gouvernement français "à genoux" devant l'Algérie, tandis que Matthias Renault a questionné le rôle de Retailleau dans un gouvernement qu'il juge inactif sur des questions critiques.

À l'opposé, l'annonce a été saluée par certains hommes politiques de gauche.

Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, a félicité Macron pour son retour à des questions diplomatiques sérieuses, en distanciant Retailleau des discussions avec l'Algérie et en qualifiant les provocations antérieures du ministre de futiles.

Ce rétablissement de coopération survient alors que le ministre de l'Intérieur Retailleau et d'autres ministres, dont Jean-Noël Barrot, se préparent à visiter l'Algérie dans cette nouvelle atmosphère de diplomatie, signifiant un possible changement vers l'amélioration des relations bilatérales.

Les ramifications politiques de cette décision sont profondes, reflétant les divisions actuelles au sein du paysage politique français concernant les politiques d'immigration et les relations étrangères.

Alors que les discussions se poursuivent, l'opposition reste vocale dans sa critique de la gestion de la situation par le gouvernement avec l'Algérie.