L'ancien président Jair Bolsonaro du Brésil a commencé à purger sa peine de 27 ans de prison hier, après que son appel a été rejeté et que les autorités ont confirmé sa détention suite à une prétendue tentative de retirer son bracelet de surveillance électronique.

La décision a fait suite à sa condamnation pour avoir planifié un coup d'État afin de rester au pouvoir après avoir perdu l'élection de 2022 contre Luiz Inácio Lula da Silva.

Le président Lula a adressé la nation, déclarant que le Brésil avait « donné au monde une leçon de démocratie ».

Il a noté que jamais auparavant dans l'histoire du pays un ancien président n'avait été envoyé en prison pour avoir comploté un coup d'État armé.

Le verdict marque un tournant décisif — une affirmation formelle que les institutions démocratiques priment sur les ambitions personnelles.

Bolsonaro, âgé de soixante-dix ans, était en résidence surveillée depuis août.

Samedi, les autorités l'ont arrêté après qu'il ait tenté de manipuler le bracelet de surveillance — rapportant qu'il avait utilisé un fer à souder.

Il a ensuite déclaré à un juge que l'acte résultait d'un « épisode psychotique », induit par des médicaments, affirmant qu'il croyait que le bracelet était surveillé.

Un panel de quatre juges de la cour suprême a unanimement voté pour le maintenir en détention, invoquant un risque clair de fuite.

La peine originale, prononcée en septembre, a trouvé Bolsonaro coupable de multiples chefs d'accusation, y compris d'avoir dirigé une organisation criminelle armée, des efforts violents pour démanteler l'état de droit démocratique et un complot plus large qui incluait des plans pour éliminer des hauts fonctionnaires.

C'était la première fois dans l'histoire moderne du Brésil qu'un ancien président recevait une telle peine pour des accusations liées à un coup d'État.

Les partisans de Bolsonaro se sont rassemblés devant le siège de la Police Fédérale à Brasília, chantant pour la clémence, tandis que d'autres ouvraient du champagne et célébraient ce qu'ils appelaient « la justice servie ».

Certains ont exhorté le Congrès à adopter une loi sur le pardon ; d'autres ont insulté le juge présidant, Alexandre de Moraes.

Dans la préparation de sa détention, les responsables affirment que Bolsonaro sera enfermé dans une cellule privée d'environ douze mètres carrés, avec accès à un lit, une salle de bain privée, la climatisation, une télévision et un bureau.

Il aura accès à ses médecins et avocats, bien que toute visite d'extérieurs nécessitera une approbation spéciale du tribunal.

Son équipe juridique a déjà annoncé des projets de nouvel appel, faisant valoir que sa santé fragile — y compris les effets persistants d'un coup de couteau en 2018 et des opérations subséquentes — mérite la résidence surveillée plutôt que l'incarcération.

Pour l'instant, cependant, la Cour suprême semble résolue : l'état de droit doit prévaloir.

Ce moment souligne une vérité plus profonde : dans un monde où le pouvoir public et les mythes politiques éclipent trop souvent les institutions, le Brésil a, pour l'instant, réaffirmé qu'aucun leader n'est au-dessus de la loi.

La démocratie, il semblerait, peut encore affirmer son autorité — même au plus haut niveau de gouvernance.