Le président des États-Unis, Donald Trump, a déclaré le 2 avril comme un "jour de libération" pour les États-Unis, annonçant des plans pour mettre en œuvre une série de tarifs et de taxes réciproques sur les importations en provenance d'autres pays.

Ces mesures ont pour but, selon Trump, de réduire la dépendance de l'Amérique aux produits étrangers.

Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, a précisé que cette initiative concernera presque tous les partenaires commerciaux des États-Unis.

Contrairement aux précédentes stratégies tarifaires ciblant des catégories spécifiques telles que les automobiles, l'acier et l'aluminium, Trump a adopté cette fois-ci une position ambiguë.

"Nous allons être très gentils," a-t-il assuré, indiquant que les tarifs proposés seraient inférieurs à ceux imposés par d'autres pays.

Cette déclaration a apporté un certain réconfort aux investisseurs, alors que les marchés boursiers asiatiques et européens, ayant enregistré des baisses, ont montré des signes de reprise après l'annonce de Trump.

Cependant, l'imprévisibilité de Trump soulève des inquiétudes quant à l'impact réel de ce qu'il considère comme une approche "douce".

Sa tactique historique implique souvent d'appliquer une pression considérable lors des négociations.

En réponse à ces futurs tarifs, les partenaires commerciaux américains évaluent leurs options et se préparent à d'éventuels impacts économiques.

Kuo Jyh-huei, ministre taïwanais des Affaires économiques, a rapporté que tous les scénarios concernant les taux de tarif possibles, y compris 10 % et 25 %, avaient été évalués pour déterminer les réponses appropriées afin de protéger les industries nationales.

Pendant ce temps, plusieurs pays prennent des mesures proactives.

Le Vietnam a réduit les tarifs sur divers biens dans le but d'apaiser les responsables américains.

Le Japon a annoncé l'établissement de mille bureaux de consultation pour aider les entreprises, tout en cherchant des exonérations des tarifs américains.

Le ministre des Affaires étrangères mexicain, Juan Ramón de la Fuente, a dialogué avec le secrétaire d'État américain Marco Rubio pour plaider en faveur de la préservation de l'Accord de libre-échange nord-américain, qui implique directement les États-Unis, le Canada et le Mexique.

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a mis en garde contre l'imposition de tarifs généralisés, déclarant que bien que l'UE ne souhaite pas riposter, elle dispose d'un plan solide à cet égard si nécessaire.

Lors d'une déclaration devant des législateurs européens, elle a reconnu que si de nombreux pays ont exploité les règles commerciales, les tarifs de rétorsion ne feraient qu'aggraver la situation et alourdir les citoyens.

Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur en France, a souligné la nécessité pour l'Europe de répondre avec force afin de maintenir un équilibre compétitif.

Il a commenté sur la nécessité pour l'Europe de s'adapter à de nouvelles règles commerciales mondiales, affirmant que l'Europe doit se présenter unie pour affirmer sa puissance économique dans l'avenir.