Selon des études conceptuelles internes et des discussions d'ingénierie à un stade précoce, l'entreprise examine si des installations hors de la planète pourraient résoudre plusieurs des contraintes auxquelles font face les réseaux de cloud terrestres : consommation d'énergie, efficacité du refroidissement, sécurité physique et latence mondiale.

L'initiative—encore à un stade conceptuel—résulte de la pression croissante exercée sur les principaux fournisseurs de cloud pour qu'ils augmentent leur capacité tout en réduisant leur empreinte environnementale.

La demande mondiale en calcul AI est en plein essor, et la construction traditionnelle de centres de données se heurte à des limites physiques, écologiques et politiques.

L'espace, soutiennent les ingénieurs de Google, offre un environnement avec des températures naturellement froides, un potentiel abondant pour l'énergie solaire et une capacité d'expansion pratiquement illimitée.

Les analystes du secteur estiment que l'idée est audacieuse mais pas entièrement implausible.

Les coûts de lancement ont diminué de manière spectaculaire au cours de la dernière décennie, et la gestion des infrastructures autonomes est devenue de plus en plus fiable.

Les récentes avancées de Google dans les systèmes de maintenance alimentés par l'IA pourraient, en théorie, permettre aux hubs de données orbitaux sans pilote de fonctionner avec une intervention minimale depuis la Terre.

Cependant, le projet fait face à des défis considérables.

Le matériel doit résister à une radiation extrême, à des impacts de micro-météorites et à un stress thermique.

Le lancement d'équipements en orbite demeure coûteux malgré les récentes réductions de coûts.

Plus critiquement, les régulateurs du monde entier soulèvent déjà des préoccupations concernant les débris spatiaux, l'encombrement orbital et les risques de cybersécurité posés par des infrastructures hors du monde stockant des données mondiales sensibles.

Google explorerait des partenariats avec plusieurs entreprises aérospatiales pour évaluer la faisabilité d'unités de calcul modulaires protégées contre les radiations.

Ces unités s'appuieraient sur des panneaux solaires à haute densité et des liens de communication basés sur des lasers pour maintenir une connectivité haute vitesse avec la Terre.

Des ingénieurs familiers avec les discussions affirment qu'en théorie, les centres de données orbitaux pourraient fournir un temps de fonctionnement quasi continu, immunisés contre les coupures de courant, les catastrophes naturelles et même l'instabilité géopolitique terrestre.

Si Google procédait, le projet marquerait une expansion profonde du paysage informatique en cloud—transformant l'espace d'une zone de relais de communication en une frontière computationnelle à grande échelle.

Bien que le déploiement pratique soit encore à plusieurs années, la simple perspective indique jusqu'où les grandes entreprises technologiques sont prêtes à aller pour suivre la demande mondiale croissante en AI et en traitement des données.

Google n'a pas confirmé publiquement l'initiative, mais ses équipes de recherche ont reconnu que « l'infrastructure hors planète » est l'un des plusieurs scénarios à long terme à l'étude.

Si l'entreprise poursuit cette vision, le cloud du futur pourrait ne pas être une métaphore—il pourrait être orbital.